• Ce matin je ne mange pas.

    Pas faim, peut-être pas la force de manger.

    Je mange sans avoir faim, ou je ne mange pas, juste de quoi survivre.

    Je ne préfère pas mettre de nom là-dessus.

    Ma tête est un ballon de baudruche gonflé à l'hélium. Mes bras, mes jambes sont des enclumes.

    Est-ce que c'est ça qu'on appelle être desepéré? J'ai toujours l'impression d'avoir de l'espoir pourtant.

    Quand je me souviens de quand il souriait (combien de temps que je n'ai pas vu son sourire...), ses yeux noirs qui ne me regardent plus (qui ne me regardent pas), les cheveux bruns, presque noirs dans la nuque et le grain de beauté, côté gauche. Tout ça m'échappe et me sera bientôt étranger. Tout ce qui me réconfortait. Tout ce qui faisait que je me levais le matin.

    Aujourd'hui je ne mange même plus. Mon repas préféré. Plus rien. Même pas envie, c'est ça le pire. Oui moi l'amour m'a rendue heureuse, mais il faut que ça finisse, ça finit toujours.

    Alors ce matin je ne mange pas.


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  • "Comme un désastre annoncé, comme, comme, comme un désastre assuré"

     

    Je crois que j'ai encore plus de mal à le voir m'ignorer que quand j'avais l'impression que "nous deux" (si tant est qu'il y ait eu quelque chose dans sa tête entre nous, même au moment où il posait ses mains sur moi, lorsque ses lèvres touchait encore les miennes avec envie) il en avait rien à foutre.

    Cette situation là je crois que c'est une des choses les plus humiliante que j'ai eu à vivre.

    Sa joue tendue pour que je lui fasse le baiser réglementaire quand il part, plus de lèvres, ou pour me dire bonjour.

    Il dit que je ne suis pas amoureuse du vrai Tibo mais de celui que je vois,que je veux voir. Je ne veux, peux voir que ce qu'il me montre, ce qu'il veut bien me montrer. Comme il dit que la fille dont il est tombé amoureux s'appelle JapZ.

    Il est tombé amoureux de mon blog, de ce que j'écrivais, pas de moi.

    Je savais que j'étais schyzophrène, la nuit, mais je ne pensais pas que quelqu'un pouvait différencier les personnes, encore moins tomber amoureux de celles qui se cachent.

    JapZ n'est pas amoureuse de Tibo. JapZ se contente d'écrire, de faire aller mal Lou.

    C'est Lou qui a les yeux pleins d'espoir, qui y croyait. Mais lui, l'espoir ne l'interesse pas.

    J'épilogue sur la fin de ce que j'aurais volentiers appellé "histoire d'amour" si le sentiment n'était pas envoyé à sens unique.

    Comme si on déchirait un morceau de papier, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des miettes, jour après jour. Tout est tellement gâché.

    Il faut être forte. Plier pour ne pas rompre.

    Je sais que ce sera dur, l'après, malgré tout ce que je peux raconter ou laisser paraître.

    Mes jours vont se transformer en nuits avec tout le noir que ça comporte. Parce que rien ne marche jamais parce que j'en fais trop ou pas assez.

    Parce que c'est quand j'aperçois et que je touche du bout des doigts ce qu'on appelle "liberté" et "bonheur" qu'il faut que l'on me pousse de force hors du train.

    Pas de ticket.

    Il est avec moi pour me faire plaisir. Et il fait tout pour que je le vois. Je sais qu'il se fait chier, qu'il y a bien plus interessant ailleurs, je le savait depuis le début. Je lui avait dit que je n'étais pas différente, que je me rangeais dans les "parasites" moi aussi, il s'est obstiné, il est déçu.

    JapZ est douée en amour. Lou non.

    Je devrais peut-être arrêter d'écrire pour que les gens m'aiment pour moi. Peut-être qu'ils ne m'aimeraient pas.

    Peut-être que toi Moka tu ne t'interesse pas à Lou, peut-être que le mystère n'est pas en elle, mais en JapZ, sans le savoir.

    Peut-être que Tibo ne serait jamais venu me parler sans avoir lu toutes ces conneries.

    Je me souviens encore du jour où j'ai fait l'erreur de lui donner l'adresse. C'était au CDI, je me souviens de tous les détails.

    Je suis encore morte d'angoisse par ma faute, tant que leq larmes me montent au yeux presque 50 fois dans la journée.

    Le coeur a saigné, la plaie s'est refermée, et voilà qu'on replante un deuxième coup de couteau au même endroit après y avoir lancé une jolie flèche.


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  • Je ne sais pas trop si quelque chose va mieux.

    Je vais lui laisser le temps d'être bien.

    Ne surtout pas trop froisser de peur de déchirer.

    Je ne veux surtout pas déchirer.

    C'est tellement fragile.

    Il est tellement fragile.

    Il ne le sait pas.


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  • #2

    Je suis célibataire. Et anéantie. Il faut que ça s'arrange je ne peux pas rester comme ça.

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  • J'ai un couteau dans le ventre. Qui m'empeche de respirer. De penser. De parler. Je peux juste écrire et encore la douleur ralenti mes doigts.


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