A une grande...Elixie...(FUCK YOU BILLY)

C'est un texte à elle, tu t'en serais douté, je serais incapable d'écrire ça...

"1er février 2005 :: 2.37 a.m
You're not the only one who's broken - 6 mois. Putain 6 mois c'est long pourtant. C'est pas comme si c'était quelques heures au fond d'une boite ou quelques jours l'été entre les matchs de beach volley. Je sais pas, ça aurait du me marquer un peu. Y'a bien un truc que je devrais retenir, une leçon à retirer. N'importe quoi. Une chanson, un film, un sourire. Mais y'a rien qui m'ait resté de toi. Y'a rien que je garde des 6 mois de notre vie, pas un caleçon, pas un cd, même pas un tube de dentifrice. Je me souviens que de la façon dont tu m'as regardée quand je t'ai poussé hors du lit hystériquement, quand je t'ai balancé les coussins à la figure alors que t'étais à moitié à poil, quand j'ai attrapé tes vêtements en boule pour les jeter de l'autre côté de la porte et tes chaussures par la fenêtre. 

Je me souviens même pas pourquoi je t'ai fait ça.

Mais aujourd'hui j'étais au supermarché. C'est con comme activité, faire ses courses, vérifier le prix sur chaque aliment, la composition sur chaque emballage. Je regardais le nombre de calories dans ces saloperies de glaces au yaourt. Parce qu'en cours de bio, on venait de nous apprendre qu'ils rajoutaient des substances addictives dans certains produits. Et j'adore vraiment les glaces au yaourt. Si je suis pas accro à la clope, c'est pas pour l'être à ça. 
Et là en lisant tout un tas de pourcentage, ça m'est revenu. Comme un flash, sans raison, alors que j'y pensais plus depuis 2 ans. 

T'avais pas voulu me dire que tu m'aimais. 
C'est pour ça que je t'avais foutu dehors. T'avais pas voulu le dire."

Aucune de mes obsessions ne s'est arrêtée avec l'acquisition.

Je viens de découvrir que j'ai un grain de beauté en dessous du sein droit.

Les articles publiés depuis  11h30 s'appellent presque tous "il neige".

Pour faire original j'écrirais "il pleut". Ce qui n'est pas vrai mais il ne neige plus non plus.

Je ne suis pas allée en cours ce matin. J'ai vomi. J'aime pas vomir.

C'est à cause de ces putains de règles. Ca me fait tellement mal que je vomis. Je me suis levée ce matin je n'arrivais pas à marcher.

J'ai rêvé de Leo et Alessandro. Et aussi d'un gars avec un jean et des Converse que je n'avais jamais vu. On étais dans un bus de tournée. Je parlais avec Leo et Alessandro et le mec en jean et Converse me draguait.

Il était beau, Pete Doherty en blond.

Tibo était là aussi. Trois ou quatre rangées devant. Avec une fille. Brune. Un sac rouge.

Alessandro m'a regardé et m'a demandé "Il avait pas dit à Chloé qu'il pensait toujours à toi avant que vous soyez ensemble?"

Leo l'a regardé et a parlé pour nous deux " Tu sais l'obsession s'arrête avec l'acquisition"

Je me suis réveillée. 7h30, mon portable sonnait, sur l'écran "nouveau message de MON NAMOUREUX"

Aujourd'hui on a fait les gamins dans la neige. Avec Tibo, avec Auriana, Gégé et puis Marine et Aymeric. C'était bien. J'ai fait des bisoux à Tibo sous la neige. C'était beau.

J'aime la neige.

Vendredi soir j'ai appellé Adriano.

Au début je voulais juste voir si c'était le bon numéro parce que j'ai envoyé à peu près 3 messages sur son portable et il ne répondait pas.

Alors j'ai appellé, juste pour voir si ça sonnait. Je l'ai appellé parce que Brian Molko et David Bowie chantaient "without you i'm nothing" dans ma radio et que je ne peux décidement plus écouter Placebo sans penser aux mèches brunes d'Adriano.

Alors ça a sonné. J'ai attendu. Une, deux, trois sonnerie, la quatrième, j'attendais le répondeur, une petite annonce pour dire de rappeller plus tard...

J'ai entendu un "pronto?", il avait du en dire un autre avant que je n'avais pas entendu avec la musique, il avait la voix de quelqu'un qui a dit plusieurs fois "allo" avant qu'on lui réponde.

J'ai paniqué. Je me suis dis que j'étais ridicule, que de toute facon je ne saurais pas quoi lui dire et même si je le savais je n'arriverais pas à le dire.

Alors j'ai collé le portable à ma radio qui chantait toujours "without you i'm nothiiiiiiiing", au moment des "tics, tocs" qu'il chantait toujours.

J'ai laissé écouter 10 secondes, il est resté au téléphone, j'ai entendu son souffle juste avant de raccrocher.

Peut-être qu'il a rit. Peut-être qu'il a deviné que c'était moi.

Il me manque. Ils me manquent tous. Parce que "without you i'm nothing" est valable pour eux tous.

Sicilia.